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Le Petit Felipe

Le Petit Felipe
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20 avril 2009

Le Z de zéro

Ah, enfin. Enfin un peu de temps pour vous donner des nouvelles. Faut dire que tout l'hiver, on a travaillé comme des dingues chez Ferrari. Un boulot titanesque. Bon pour l'instant, c'est sûr que bon, mais ça va aller mieux. En tout cas, une chose est sûre, ça sera pas pire.

Le début de saison galère, j'te dis pas. On a pas un point après trois courses, pas un. On est même derrière l'écurie de Nakajima, c'est dire. Si on jouait au foot, on serait derrière Le Havre. Mamamia, faut vite corriger ça. Mais alors la voiture, tu verrais ça, elle avance pas. Y a beau gueuler "push, push, push", ça push pas. Pas du tout. Bon ce qui me rassure c'est que même pour Kimi ça avance pas. En Malaisie, il m'a d'ailleurs expliqué qu'il avait avalé sa glace trois secondes plus vite que son meilleur tour en piste du week-end. Ah ça, quand ça veut pas, ça veut pas.

Pourtant ça avait bien commencé en Australie. Tout le monde parlait de Brawn, c'était l'euphorie. Enfin, c'est ce que je croyais jusqu'à ce que l'on m'explique que Ross était plus chez nous. J'suis toujours le dernier à être mis au courant dans cette équipe. Bon heureusement Michael nous a filé quelques bons conseils, surtout en Malaisie. Il a décidé de faire rentrer Kimi pour qu'on lui mettre des pneus pluie sur une piste sèche. J'te dis pas le coup de maître, personne s'y attendait. Même pas Kimi. La Malaisie d'ailleurs, y a eu un déluge monstrueux, on se serait cru dans le pays de Bourgay, là où il pleut tout le temps. On a passé une heure à attendre que nos copains les commissaires nous annoncent que ça reprendrait pas. J'étais un peu déçu vu que j'avais pas encore eu le temps de faire mes huit têtes à queue habituels sous la pluie. Puis surtout, quand je suis revenu aux stands, y'avait plus rien dans le frigo. Kimi avait déjà tout embarqué.

Bon la Chine c'était pas mieux. On s'est fait battre par Brawn, comme d'habitude, mais là en plus y a même une boisson énergétique qui nous a ridiculisé. Le Vittel, "Rain Man" qu'ils l'appellent maintenant.

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4 novembre 2008

Timo Glock m'a tuer

Je te dis pas comme j'y ai cru. Je te dis pas comme je m'y suis vu, là haut... non non, pas sur la colline, en champion du monde de F1. Faut dire que je l'avais rêvé des dizaines de fois, avant, quand j'allais encore à l'école pas loin du circuit. Même en classe, la maîtresse était obligée de me secouer pendant que j'hurlais des trucs en brésilien. On a même fait venir un psychologue avec mes parents, qui pensait que je souffrais d'un toc. Mais à vrai dire, j'ai jamais trop su ce que c'était un toc, sauf que papa Michaël il en avait un : être champion du monde. J'aimerai bien avoir le même, mais j'attendrais.

A un virage près, c'était bon hein, faut pas croire. C'est à cause de cet imbécile de Timo Glock, qui avait oublié de mettre des pneus pluies. On m'a dit que s'il en avait mis, il n'aurait jamais été là. Mais moi, j'ai surtout répondu que s'il en avait mis, il aurait pas été à l'arrêt dans le dernier virage, ce clown. Enfin, jusque là, le week-end était parfait. Et je peux te dire qu'un week-end parfait chez Ferrari, ça faisait longtemps que c'était pas arrivé. On savait même plus ce que ça faisait, on a été bien surpris. Mais tout le monde était méfiant, on savait qu'on pouvait oublier un pneu au ravito, perdre un aileron en sortant des stands derrière Kazuki... Bref, on en menait pas large. Mais à côté des pitres de chez MaqLareine... c'est bien simple, on aurait dit qu'ils venaient de revoir le dvd des meilleurs moments de Gaston Mazzacane. Pour en revenir au commencement du début, j'avais pris un super départ. En même temps, j'étais en pole, et quand je pars en pole, je suis imbattable (c'est pas moi qui le dit hein). Bon, il a fallu rentrer vite fait bien fait pour changer les pneus, parce que la météo au Bresil c'est un peu n'importe quoi. Tu passes de la Bretagne à PACA en 25 secondes, faut s'adapter. Bref, je suis quand même ressorti en tête, devant Vittel et Fernando. Vittel, j'peux te dire qu'il m'a mis la pression. D'ailleurs, vu comme il est bouillant en ce moment, ses potes ont décidé de le renommer Volvic. Kimi lui, m'a tapé sur l'épaule après la course, et il m'a dit : "Et toi, t'étais plutôt Hépar quand tu l'as vu dans tes rétros, non ?". Ca a fait rire Fernando, mais moi, j'ai pas compris. Enfin le Vittel, je l'ai remis en place vite fait bien fait. Quand il s'est approché, j'ai sorti la tête et je lui ai hurlé : "EH LE GAMIN, ICI C'EST PAS MONZA TU FAIS PAS CE QUE TU VEUX HEIN". Faut pas me chauffer moi, je suis un brésilien, un vrai. Ni une ni deux, le Vittel a dégagé. Il a pretexté une stratégie décalée. Ouais ouais, il a surtout pris une grosse veste et il a rien trouvé de mieux que de se cacher dans les stands. Rien dans le ventre ces jeunes. Il restait Fernando. Il m'a pas rendu la vie facile, alors qu'il m'avait promis de m'aider pour le titre. Mais bon, je crois que les espagnols, c'est tous les mêmes : ils parlent, ils parlent, mais quand ils voient du rouge, ils savent faire que foncer tête baissée. J'ai quand même réussi à pas trembler (enfin si, mais pas comme Park Hinson quoi, le coréen de manechessterre qui a inventé le sport élec).

massa_wondering
Réfléchir is nothing.

Il restait une dizaine de tours, et j'étais bien installé en tête. Derrière, Fernando et Kimi se mettaient minables, j'te dis pas comment. Kimi, je me demande toujours s'il prend pas un avion pour finir ses courses. Bref, Lewis était 4ème, et presque assuré d'être champion. Mais j'entendais quand même le public qui gueulait. Moi d'abord, ça m'a un peu perturbé, je commencais à avoir vachement mal au crâne. En fait, ces couillons, ils gueulaient "CHUVA, CHUVA". Alors moi j'ai réfléchi, puis j'ai sorti la tête en criant "CHUPS, CHUPS ?". J'ai demandé à la radio : "Ils veulent des sucettes ou quoi ? On est pas là pour ça !" J'te dis pas comment ça m'a énervé ça. C'est là que j'ai entendu à la radio que chuva ça voulait dire pluie en bresilien. J'avais quand même du mal à comprendre : "Ils se prennent pour Alain Gillot-Pétré ou quoi ?". N'empêche que ça a marché. Pas plus tard qu'un peu plus tard, il s'est mis à pleuvoir ! Mais de la pluie, de la vraie pluie ! Comme quand on va dans le pays de Lewis, celui où y a un truc avec des aiguilles et qu'ils appellent ça big bang, et celui où y a la reine de Maq. Là je t'avoue que j'ai pas tout suivi. Les gars gueulaient encore plus fort, ça faisait un bruit pas possible. J'ai demandé à mon stand s'ils pouvaient pas faire chanter la copine de Lewis plutôt, enfin s'ils pouvaient la mettre sur l'écran géant aussi, mais on m'a répondu qu'il fallait que je rentre pour changer de pneus. C'est vrai que ça commencait à glisser, on aurait dit le trophée Andros, sans les compotes. En ressortant, j'ai entendu que j'étais toujours premier, et que les autres étaient trop loins pour me rattraper. J'avais donc juste à assurer qu'on m'a dit dans le stand, sauf qu'assurer moi, c'est pas ma cup of tea. Quand je suis arrivé au virage numérojesaispluscombien, on m'a annoncé que Lewis était 5ème, et que Vittel lui collait au derrière. Tu me diras, Vittel sous la pluie, il est un peu dans son élément, alors j'ai demandé au public de gueuler en bougeant les bras : "SUCETTE, SUCETTE... EUH CHUVA CHUVA, CHUVA VITTEL, VOLVIC CHUVA !". Tu parles, ils étaient bien trop occupés à m'encourager ces idiots, ils m'ont pas entendu. Par contre, j'ai appris que quelqu'un m'avait entendu dans le stand, puisqu'un gars avait le tympan explosé à l'arrivée. Mais pas grave, l'autre Vittel, il faisait le job. Il a passé Lewis, je sais même pas comment il a fait avec sa taureau rouge, quand on voit ce que fait l'autre Bourgay. Lewis était 6ème, j'étais champion virtuel. Comme quand je joue à F1 carreer challenge, je suis toujours champion virtuel, sauf que je suis obligé de prendre Kimi sinon ça marche pas. Sauf que là, j'étais champion virtuel réel, ou champion réel virtuel, ou virtuel champion réel. Enfin bref, j'ai pas trop eu le temps de mettre les mots dans l'ordre, fallait surtout que je reste sur la piste. C'était pas si simple, j'ai filé des coups de volants dans tous les sens, mais j'ai finalement réussi à franchir la ligne. Maintenant, j'attendais. A la radio, j'ai eu l'impression qu'ils m'avaient foutu le retour son de TF1 : y'avait un gars qui gueulait (pas chuva, mais quand même), et un autre qui baffouillait dans tous les sens. Bref, une catastrophe. Et là, on m'a dit : "Lewis est 5ème, il est champion". Eh, d'habitude, c'est pas le 5ème qui est champion, c'est le 1er. C'est pas un peu de l'arnaque tout ça ? J'étais dégoûté.

Tout le monde voulait me réconforter, mais moi j'avais pas envie, je boudais. Sur le podium, j'étais avec Kimi et Fernando, mais y'avait pas Lewis. Y'avait pas Timo Glock non plus, et heureusement pour lui, sinon je lui aurai cassé les dents avec ma bouteille de champagne. En parlant de bouteille de champagne, Kimi m'a demandé si je voulais pas lui laisser la mienne, que c'était pas bon de sombrer dans l'alcool après une déception. Mais moi je le vois venir le Kimi, il voulait en ramener une gratos au père noel, dans son pays là bas, en Laponie. En bas, j'ai vu Lewis qui fêtait son titre dans son stand. J'ai fait mine d'aller le féliciter pour son titre, mais en fait, je voulais surtout récupérer un autographe de sa copine. J'ai rien eu du tout, parce que je l'ai pas trouvé. Par contre j'ai trouvé Kazuki, assis sur le muret et qui engloutissait une maxi boîte de choco BN. Je suis allé m'asseoir à côté de lui, et il a tout caché sous sa casquette. Je lui ai fait : "allez, partage, on est tous les deux tristes, on doit se serrer les coudes". Il m'a regardé, il s'est levé, et il m'a dit : "Tu sais pas où il est, Nico ?". J'te jure. Nico, il était avec Lewis, ils sont copains comme cochons ceux là. Alors Kazuki s'est assis, et m'a filé son paquet. Il s'est mis à pleurer, je savais plus comment faire pour le consoler. Mais heureusement, Piquette est arrivé. Sauf que lui, il a encore rien compris, il croyait que j'étais champion et qu'on fêtait le titre. Ni une ni deux, je lui ai craché mes BN au visage. Je te dis pas la tronche qu'à fait Kazuki, on aurait dit Jacky Chan avec une combi. Les deux se sont jetés sur moi, et m'ont foutu par terre. La soirée était vraiment horrible. Mais heureusement, j'ai eu un réflexe avant de me faire taper. J'ai levé les yeux au ciel, et j'ai hurlé : "CHUVA CHUVA".

1 octobre 2008

La gueulante de papy Luca

Il était pas content, mais alors pas content du tout. Il nous a tous convoqué au retour de Singapour, dans sa grande maison. Moi j'étais pas rassuré en arrivant, je savais qu'on avait fait des bêtises. Je te dis pas la tête de tonton Jean, on aurait dit qu'il venait de voir le fantôme de Ron Denice. Kimi avait l'air relax, comme d'habitude. Luca nous a dit de rentrer, et on s'est tous retrouvé dans le salon. C'est là qu'il m'a regardé dans les yeux en me disant : "Filé dans ta chambré, laisse nous parlé entré grands". A ce propos, j'ai remarqué récemment que Brillatore a exactement le même accent que papy Luca. Déjà qu'on se faisait espionner par Maqlareine l'année dernière, manquait plus que Reuno s'y mette aussi. Bref, moi, j'ai obéis. Mais je suis futé, je me suis collé juste contre la porte pour entendre ce qu'il se disait en bas. J'ai pas tout compris, mais ça devait pas être un échange de politesses. A un moment, tonton Jean a pris la parole, mais papy Luca lui a volé immédiatement. On rigole pas avec les principes chez lui.

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J'imite vachement bien le papy Luca en colère.

Papy Luca, il a dit que le circuit de Singapour était réservé au cirque. Moi je suis pas d'accord, car s'il était vraiment réservé au cirque, c'est ce clown de Lewis qui aurait gagné. C'est juste après que j'ai repensé à la grande roue, et que j'ai compris le rapport. J'étais tout fier, mais dans mon élan de fougue, j'ai fais tomber tous les playmobils qui étaient sur l'armoire. Ca a fait un bruit d'enfer, mais c'est Kimi qui a tout pris. Faudra que je pense à le remercier un jour, quand même. Kimi a lui-même rompu le silence qui a suivi : "Je suis parfaitement d'accord avec vous monsieur di Montezemolo. Et apparemment, je ne suis pas le seul à l'être, puisque tous les mécanos ont voulu coller au thème du circuit". J'ai pas beaucoup aimé. Luca non plus, apparemment. J'aurai pu faire tomber tous les playmobils de la terre, on n'aurait même pas pu distinguer le bruit vu comment papy Luca a crié. Il a crié, crié, crié. Puis il s'est arrêté, et il a exigé qu'on lui apporte une aspirine. Il est venu me voir, et m'a dit que je pouvais redescendre, que c'était l'heure de partir. Il m'a glissé un chèque dans la poche, et un paquet de choco BN dans l'autre. Je l'ai embrassé et remercié, et je suis reparti avec tonton.

Sur le chemin du retour, tonton était soucieux. Je me suis senti obligé de lui remonter le moral : "Allez la saison est bientôt finie tonton, on va bientôt pouvoir partir en vacances". Tonton Jean a soupiré. A mon avis, des vacances, il en a bien besoin.

29 septembre 2008

Episode 15 : Singapire

Tonton Jean m'a livré une confidence avant le départ : "Tu sais très bien que tu es imbattable lorsque tu pars en pole". Non, tonton Jean n'est pas un menteur, mais il a probablement été manipulé par les journalistes, qui me voyaient déjà en haut de l'affiche. Mais moi, je savais que ça serait dur. Déjà, j'ai toujours eu peur la nuit. Mes parents avaient un mal fou à éteindre les lumières le soir. C'est à se demander si ce ne sont pas mes parents eux-mêmes qui ont oublié de les rallumer lors de mon arrêt au stand.

Mais reprenons les évènements du début, c'est déjà bien assez compliqué comme ça. Le départ est donné à 20h locales. Juste le temps de regarder Bonne nuit les petits avant d'enfiler la combi. La monoplace semblait plus petite que d'habitude, mais peut-être que j'ai pris un peu de poids pendant mes vacances chez Papy Luca après Monza. Ou alors, c'est le fait d'avoir vidé le paquet de BN à Nakajima avant la course. Enfin bon, le départ est donné dans un bruit assourdissant, pire que d'habitude. Dans mon rétro, je vois Lewis qui ne peut pas dépasser. J'hésite à lui faire un signe de tête pour me moquer de lui, mais je me souviens juste à temps que tonton Jean m'a demandé d'éviter ça. Pour une fois, je ne gêne pas Kimi au départ, et l'écurie me félicite pour ça. Il en faut peu pour être heureux, c'est un peu notre devise. Le premier relai fut long. Mais pas trop. J'essayais de fixer la grande roue à chaque tour, de peur qu'elle s'en aille. J'ai rapidement fait le trou sur Lewis, et je commencais à m'ennuyer ferme. Quelle idée de nous faire tourner en rond pendant tout ce temps... Heureusement, j'ai réussi à ne pas m'endormir en faisant mumuse avec un truc qui traînait sur la piste. J'ai dû m'y reprendre à trois fois avant de le loger sous mon aileron arrière. J'étais peu pas fier, si bien que j'ai gueulé ma joie à la radio. Mais bizarrement, on ne m'a rien répondu d'autre que "Pi wane, pi wane". J'en ai déduis qu'ils s'ennuyaient autant que moi, et qu'ils étaient en train de lire la biographie de papa Michaël. La radio me réveilla au bout de quelques tours. Apparemment, c'était l'autre Piquette qui s'était pris le mur. Pour une fois que c'était pas moi, mais un compatriote. Ca fait chaud au coeur. Il a fallu faire rentrer le safety car, et j'ai pas beaucoup aimé. On m'a demandé de m'arrêter derrière lui, alors que je roulais plus vite. Après la course, Kimi m'a répondu : "au moins, t'as pu voir ce qu'il m'arrive chaque week-end". J'ai pas compris, mais je comprends rarement ce que me dit Kimi. Bref, le safety car commençait à enlevait la voiture de Piquette, et là, patatras. Vlà que Uncle Rubens s'arrête en plein milieu du pont. Moi, je commencais à sentir le jour noir pour le Bresil, et pendant que j'essayais de réfléchir au nombre de pilotes brésiliens encore en piste à part moi, le stand me crie : "pitte laine opaine". Tonton Jean m'a expliqué que quand on me dit ça, il faut que je me rue dans les stands à toute vitesse. Ce que j'ai pas compris, c'est pourquoi Kimi m'a collé aux fesses. Ca sert à rien de rentrer en même temps que moi, je suis le chouchou, et y a pas deux pompes. C'est le cas de le dire.

Course_Singapore_F1_circuit_13_
Je me disais aussi, c'était un peu trop calme.

Finalement, c'est au rouge ou au vert qu'il faut partir ? J'ai toujours pas la réponse. Dans tous les cas, j'ai vu le panneau s'allumer successivement rouge, puis vert, puis rouge. Je me suis dit qu'ils préparaient un feu d'artifice, ou qu'ils m'avaient mis une démo de Tetris sur game boy color pour me faire patienter pendant le ravito. Ni une ni deux, je suis parti au vert (enfin, au premier). J'ai tout embarqué : la pompe, les mécanos. Même la voiture. Dans mon élan, j'ai même failli tamponner une airforce india, celle de Sutille je crois. Plus tard, mon pote Kazuki est venu me demander si c'était pour lui rendre au hommage. J'ai pas compris, mais ça m'a permis de lui repiquer ses BN. Après ça, je vous dis pas le bazar. Il a fallu que tous les mécanos courent jusqu'à l'autre bout de la ligne des stands, on aurait dit le marathon de New York à Singapour. Un truc de fou. Et le pire, c'est que la pompe sortait pas. Il a fallu qu'ils s'y mettent à quinze pour éjecter le truc. On m'a fait un signe pour repartir, mais sans le panneau ce coup-ci. J'espère juste que je l'ai pas cassé.

lincident_felipe_massa_stand_ferrari_224_sing_L_1
Pour les ravitaillements, faudrait penser à demander des tuyaux à MaqLareine.

Ma course fut alors un long chemin de croix, mais en rond. Elle a failli s'écourter, lorsque je suis arrivé trop fort derrière Bourgay. J'ai failli faire une Piquette involontaire. Sauf que moi, je me serai pas fait engueuler, on m'aurait même filé une augmentation. J'ai passé des dizaines de tours dans l'anonymat, mais je suis quand même Félipé Massa moi, fallait bien que je m'illustre à un moment. J'ai donc décidé de faire parler de moi en fin de course, mais pour une fois, c'était involontaire. C'est Trulli qui avait oublié de mettre ses cligno. J'te jure celui là, il est en train de se Coulthardiser. Du coup, on s'est pas compris, et j'ai tapé. Pas fort, pas fort du tout. Sauf qu'en repartant, j'ai vu Sutille qui lui avait tapé fort. Sur le coup, j'ai pensé qu'il allait me haïr. Puis je me suis rappellé que j'étais chez Ferrari, et que tout était sous contrôle. Mais du coup, ça a refait un safety car. Heureusement, y'avait plus d'arrêts à faire. J'ai fini ma course en roue libre, mais sans la lâcher des yeux, la grande roue. J'ai juste eu le temps de voir que Kimi avait tapé, et j'ai eu mal pour lui en pensant à la gueulante qu'il allait se prendre quand il allait revenir aux stands. Pauvre Kimi, s'il s'appellait Félipé Massa il aurait déjà quatre titres. C'est moche.

J'ai regardé le podium du stand. J'étais content pour Fernando, faut dire qu'il faut que je m'habitue, c'est lui mon ex-futur coéquipier. Lewis m'a repris des points au championnat, mais il fera moins le mariole dans deux semaines, quand j'aurai la pole. Parce que quand j'ai la pole, je suis imbattable.

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